Anecdotes de mes autres voyages

7 ans avant : Népal 1978

A cette époque là j’étais importateur d’artisanat d’Asie (directement de chez les petits artisans) et je parcourais avec mon associé Pierre les villes et villages d’extrême orient  à la recherche des objets les plus variés mais également les plus authentiques. Justement celui-ci venait récemment de se blesser en Thaïlande suite à un faux mouvement. Résultat deux cotes cassées et un thorax plâtré. En dépit de cet handicap nous devions sillonner la région autour du lac de Pokhara au Népal à 200 kilomètres à l’ouest de Katmandou à la recherche de bijoux.

 

Machhapuchhare

Nous décidons  de partir environ une semaine vers des villages situés à plus de 5000 mètres d’altitude en laissant le gros de nos affaires dans un petit guest house (petit hôtel convivial), un léger sac à dos devant largement nous suffire pour un si court laps de temps. Et en plus, pour information, l’Himalaya ce n’est pas particulièrement plat. De retour sans incidents majeurs  de notre périple, notre mission remplie, nous arrivons très tard (environ 22 heures) en vue de la ville de Pokhara. Entre temps outre son plâtre Pierre avait trouvé le moyen de se faire dévorer par les sangsues et de découper un de ses tee-shirts pour emmailloter ses jambes sanguinolentes. Personnellement je n’étais pas apprécié par ces bestioles. Après un dernier grand  détour pour éviter les marécages environnants, notre fringant équipage se présente harassé à la porte de notre palace en espérant récupérer ses affaires et bénéficier d’un havre de paix pour la nuit. A peine la porte ouverte, l’immense majorité des nombreux convives du bar se retourne pour regarder, vu l’heure, l’entrée des deux pieds nickelés. C’est alors que mon associé et néanmoins ami nous sort la phrase du siècle : « peut-on récupérer nos bagages que nous avons laissé ici il y a 7 ans (seven years ago en anglais) ». Un fou rire général s’empare alors des consommateurs interloqués, au grand dam de mon cher collègue. « Qu’est-ce que j’ai dit?». Et moi de lui répondre : « oh ! Rien, juste le retour du yéti des fins fonds de l’Himalaya ». Après explication et une bonne collation nous avons terminé très agréablement la soirée avec les rieurs qui nous avaient pris en grande sympathie.

Mis à jour (Samedi, 23 Avril 2016 08:38)