Marrakech

au mois de juillet, plus de 50° le jour avec une forte baisse à 48° la nuit, tel est le décor de l’épisode qui va suivre. Nous passons un mois au Maroc avec ma femme Marie-France de Tanger à Guelmim dans un Ford transit aménagé en camping car clandestin. Un seul défaut, aucune isolation. Après la visite très touristique de la place Jemaa-el-fna, nous passons une nuit apocalyptique sous des serviettes gorgées d’eau, garé dans la rue longeant l’hôtel Sofitel. Nous décidons rapidement de fuir Marrakech, véritable fournaise en été et de rejoindre la cote au climat agréablement tempéré. Notre optimisme est fortement mis à l’épreuve dès les premiers faubourgs de la ville. Au beau milieu d’une station service notre carrosse ne veut plus démarrer. Aucune anxiété de notre part, à l’appui de notre expérience des jours précédents, trouver un garagiste compétent nous parait une banalité. N’importe où en plein désert vous soulevez une pierre et  le champion du monde des bricoleurs vous apparaît avec sa trousse à outils rudimentaire. Et vous pouvez avoir une seule certitude, votre véhicule est sur de redémarrer. Effectivement un jeune Marrakchis, témoin de notre infortune propose de nous accompagner chez son cousin, garagiste électricien de son état, habitant à quelques encablures de là. Dés notre arrivée celui-ci se rue vers nous, tout sourire. « vous habitez dans l’Aude ? » ; « oui », le 11 de notre plaque minéralogique faisant foi.

« vous habitez Carcassonne ? » ; « oui » peut-être avait t’il entendu parler de notre splendide cité médiévale. « Vous habitez rue Albert Tomey ? » ; « oui » notre tête devait ressembler à un gigantesque point d’interrogation. « Eh bien, le peintre qui travaille au milieu de la rue, c’est mon frère ».

Et les deux interlocuteurs de dire simultanément : « comme le monde est petit ».

Une demi heure plus tard nous repartions l’esprit tranquille, le Ford en parfait état de marche et la joie d’avoir offert un de mes tee shirt de course à pied avec la photo imprimée  de la cité.

 

Mausolée Tombouctou

 

 

 

 

Je vous laisse l’entière responsabilité de tirer vous-mêmes les enseignements de ces trois saynètes. Mais ne vous prenez pas trop la tête. Une seule chose est certaine, elles ne sont pas le fruit de mon imagination mais le fruit du hasard ou de la nécessité.

 

 

Image :

Mausolée Tombouctou

Mis à jour (Vendredi, 25 Mars 2016 17:22)